Le Conseil national de suivi de l’accord et du processus électoral (CNSA), apprend-t-on, reste préoccupé par la situation de l’opposant Moïse Katumbi Chapwe qui s’est vu refuser l’entrée dans le territoire congolais.
C’est un évènement qui continue à faire parler. Le vendredi 3 août, le candidat déclaré à la présidentielle, Moïse Katumbi a tenté, en vain, d’entrer en territoire congolais par la frontière zambienne de Kasumbalesa, après le refus d’atterrissage de son avion.
Le leader d’Ensemble pour le changement voudrait revenir au pays pour présenter sa candidature à l’élection présidentielle malgré des menaces d’arrestation suite à ses ennuis judiciaires. Mais les autorités congolaises, qui ont déployé des forces de l’ordre à la frontière de Kasumbalesa, ont signifié au gouvernement zambien de leur refus d’autoriser le passage de l’ancien gouverneur du Katanga.
A trois jours de la clôture de l’opération de dépôt de candidatures à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), les inquiétudes sont grandes quant au cas Katumbi. Le Conseil national de suivi de l’accord et du processus électoral (CNSA) serait également très préoccupé.
Selon une certaine indiscrétion, le président du CNSA, Joseph Olenghankoy envisagerait même un déplacement à Lubumbashi pour essayer de trouver une solution à ce problème.
En attendant, son institution, apprend-t-on, appelle les uns et les autres au calme. Selon le CNSA, il faudrait maintenant privilégier des méthodes diplomatiques et non des affrontements médiatiques entre différents protagonistes.
L’on insiste sur l’application intégrale des mesures de décrispation contenu dans l’accord de la Saint Sylvestre pour préparer le pays aux élections véritablement démocratiques, apaisées et crédibles.
Dans cet accord, Moïse Katumbi a été cité parmi les neuf personnalités emblématiques qui devraient bénéficier soit de la libération soit de la cessation des poursuites judiciaires. Une commission des évêques de la CENCO avait conclu que des poursuites contre l’ancien gouverneur du Katanga n’avaient pas lieu d’être car elles sont « politiquement motivées ». Malgré cela, les autorités congolaises n’ont jamais transigé sur son cas.
L’exclusion d’un acteur majeur au processus installerait une crise d’inclusivité du processus qui s’accompagne souvent des risques d’implosion. C’est ce que craint la CENCO, le CLC et certainement le CNSA qui s’implique déjà.
CN