Comme une fois l’an, il s’est tenu du 10 au 14 août 2017, à l’Institut Monseigneur Bokeleale, un séminaire axé sur le thème : « Gérer autrement pour une transformation qualitative de l’école ». Curieusement, la gestion des fonds alloués aux participants n’a pas suivie le sens de la thématique. Des perdiems gérés aussi autrement qu’à l’accoutumée.
Ces assisses qui se tiennent une fois chaque année, avaient connu la participation des Inspecteurs principaux provincial (IPP), de PROVED, des Directeurs provinciaux du Service de contrôle de la paie des enseignants (SECOP) et autres. Il y a eu donc au total : 90 participants. Et leur prise en charge ou prime était de l’ordre de 1500 dollars par personne. « Au grand étonnement, personne n’a touché cet argent. Le billet aller-retour, le logement et la restauration étaient à la charge des participants eux-mêmes. », a déploré un participant sous le sceau de l’anonymat. A l’accoutumée, c’est cet argent qui permet aux agents venus de toutes les provinces éducationnelles de se payer les billets et autres dépenses à Kinshasa, lieu de l’organisation du séminaire. Du coup, depuis la fin des assises, tous les regards suspicieux des participants sont tournés vers le cabinet du ministre de l’EPSP, Gaston Musemena.
Ministre aux décisions controversées…
Ce ministre dont le moindre déplacement est ponctué du folklore, crée déjà des problèmes au niveau des provinces éducationnelles. La scission brutale des provinces éducationnelles suscite un tollé à l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP). En effet, bien avant, il y avait 26 provinces éducationnelles. Mais maintenant, l’actuel ministre de l’EPSP, Gaston Musemena a scindé le Haut-Lomami, l’Ituri, le Haut-Katanga, le Kwilu, le Sud-Kivu et le Kongo-central. Du coup, dans la plupart des provinces post-conflits comme le Sud-Kivu, l’Ituri, le Kasaï, il y a des fortes tensions sur la gestion de ces nouvelles provinces éducationnelles. Cela, avec tous les risques de réveiller des vieux démons sur les conflits interethniques. Déjà dans ces différents coins cités, on s’interroge sur le bien-fondé de la multiplicité des provinces éducationnelles, si ce n’est que des nominations fantaisistes des nouveaux dirigeants avec des intentions népotistes.
Hausse du prix du bulletin
Avec Musemena, les plaintes n’en finissent toujours pas. Alors que sous Maker Mwangu, le bulletin scolaire ne se vendait qu’à 250 francs, l’actuel ministre de l’EPSP a, en un laps de temps, quadruplé le prix. Aujourd’hui, les parents d’élèves doivent débourser 1000 francs pour ce document qui coûtait 4 fois moins cher que maintenant. Et pour trouver un alibi, l’on évoque du côté du cabinet du ministre le coût de l’impression de ce document qui va se faire en Inde. Alors qu’au pays, il y a l’Hôtel de monnaie et d’autres imprimeries qui pourraient mieux imprimer ce document de valeur avec toutes les garanties de sécurité. Alors question : quel miracle faisait son prédécesseur Maker Mwangu pour maintenir ce document à un prix accessible ? Parce que tout compte fait, débourser 1000 francs pour des parents à faible bourse et qui ont beaucoup d’enfants à scolariser ne serait qu’un nouveau casse-tête !
Certains observateurs des tels agissements du ministre les attribuent simplement à une course effrénée du gain.
CN