Au cours d’une conférence de presse animée le jeudi 11 février au siège du parti à Limete, le Secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) affirme que sa formation politique s’inscrit toujours dans sa logique des discussions pour trouver une solution à la crise actuelle. Selon lui, la rencontre Tshisedei-Kodjo a été un succès.
« N’en déplaise à ceux qui veulent plonger le pays dans le chaos, l’UDPS ira au dialogue parce que telle est la décision de son président, une position partagée par toute la communauté internationale. Le dialogue reste la voie royale pour sortir le pays de la crise et le lancer enfin sur la voie de la paix, de la démocratie et du développement », a déclaré le secrétaire général de l’UDPS, Bruno Mavungu, devant les professionnels des médias. Selon lui, la rencontre du 4 février dernier à Bruxelles entre Etienne Tshisekedi et Eden Kodjo, l’émissaire dépêché par l’Union africaine pour consulter les différentes parties, a été un « succès ».
Un examen positif des propositions de Tshisekedi par l’UA et les Nations Unies ouvrirait le chemin à l’effectivité du dialogue, a-t-il fait savoir. « L’envoyé spécial de l’Union africaine a pris conscience du niveau mais aussi de la complexité de la crise. Et, à l’UDPS, nous restons convaincus que si Monsieur Eden Kodjo et Madame Zuma ainsi que Ban Ki-moon examinent positivement les propositions du Président Tshisekedi, le dialogue tant attendu sera convoqué rapidement conformément à l’Accord cadre d’Addis-Abeba avec toutes ses Résolutions 2098, 2147 et 2211 avec respect de la Constitution par tous », croit-il. Mais, par contre, ajoute-t-il, « si les propositions du Président Tshisekedi sont ignorées, la crise persistera et le pays sombrera dans le chaos. Homme de paix et de dialogue, le Président Tshisekedi a horreur du chaos et du sang ».
Répondant à une question de la presse, Bruno Mavungu a estimé qu’il n’est pas entré en contradiction avec son secrétaire national chargé des relations extérieures, Felix Tshisekedi qui, dans le communiqué servant de compte-rendu à la rencontre Tshisekedi et Kodjo, indiquait que l’UDPS ne prendra pas part à un dialogue convoqué par Kabila qui fait « partie du problème ». Or, le SG ne fait pas mention de ce préalable, si ce n’est seulement de la nécessité d’une médiation internationale.
Dans une interview de plus de 30 minutes accordée au site Télé Tshangu au lendemain de la rencontre de Tshisekedi avec Kodjo, Félix a semblé tourné le dos à ce qu’il appelait une « démarche ‘’unilatérale’’ de Joseph Kabila qui l’ouvrirait la voie à un glissement du mandat présidentiel et surtout à un changement de la Constitution. Or, avait-il expliqué, « l’UDPS s’attache au respect des principes et des textes de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, au respect de la Constitution, à l’alternance démocratique au pouvoir en 2016, à la non violation du pacte républicain issu du Dialogue inter-congolais de Sun-City, à ne pas trahir les aspirations légitimes du peuple aux pratiques démocratiques ».
Un autre détail important est qu’au moment Bruno Mavungu semble tirer sur des anti-dialogue, Felix Tshisekedi, lui qu’on a vu dans une vidéo avec Kamerhe et Katumbi, dit souhaiter un front commun avec ces derniers pour contraindre Kabila à respecter la Constitution. Voilà pourquoi l’opinion a du mal à saisir la justesse de la position de l’UDPS.
Dans l’entre-temps, les 13, 14 et 15 février son réservé à la célébration du 34ème anniversaire d’existence de l’UDPS. Les deux premiers jours seront réservés aux rassemblements dans différentes fédérations de ce parti. Le dernier jour à une messe d’action de grâce.
Katz.