Le ministre d’Etat à la Fonction publique a publié la liste de 1.223 directeurs éligibles à la titularisation. Une façon pour Michel Bongongo de mettre un terme au népotisme, clientélisme et tribalisme dans la nomination des directeurs. Une décision très saluée par l’opinion qui demande au patron de l’administration d’aller encore plus loin.
Une liste de 1.223 agents a été publiée par le ministre d’Etat à la Fonction publique, Michel Bongongo. Ces agents ont été identifiés comme éligibles à la titularisation au poste de directeur. « Ils proviennent de tous les ministères et services administratifs nationaux, soit 61 secrétariats généraux et services. », a déclaré le ministre. Une démarche qui va restaurer, à coup sûr, la paix et la quiétude dans les services publics aujourd’hui dominés par des agents qui travaillent sans avoir une confirmation de leurs postes. Cette décision du ministre a été saluée par une grande partie de l’opinion.
Et la publication de la liste des directeurs est perçue comme une avancée majeure dans la réforme de l’administration publique. Car, ces candidats éligibles au poste de directeur, ne pourront plus prétendre postuler au poste de secrétaire général. A ce niveau aussi, le ministre a décidé de faire les choses proprement en laissant les candidats aux postes des secrétaires généraux participer à un concours organisé par le CADUCEC.
Décision à encourager
Au regard du caractère sensible et social des opérations de titularisation, le ministère de la Fonction publique a opté pour une approche participative et institutionnelle. Ainsi, pour rassurer tout le monde et donner la chance à tous les candidats, Michel Bongongo a dépersonnalisé ce processus. Une sous-commission composée des représentants de différents services, banc syndical et cabinet du ministre de la Fonction publique a été mise en place. Et les dossiers ont suivi un cheminement logique. Dans l’approche utilisée, il y a eu l’examen des dossiers par la sous-commission sectorielle et la transmission à la Fonction publique du rapport final, signé par tous les membres de la sous-commission. Puis, l’examen en plénière, au cas par cas, par la grande commission de toutes les listes issues des sous-commissions avec la participation de toutes les parties prenantes.
Critères d’éligibilité
Pour bénéficier de la titularisation, l’agent public devrait remplir 4 critères. Il s’agit d’accomplir au moins une année d’intérim ; d’être bénéficiaire d’une prime d’intérim ; être désigné à ces fonctions par un acte de l’autorité compétente et enfin être en activité de service. Pour Michel Bongongo, ce processus de titularisation des directeurs traduit l’ambition du Président de la République Joseph Kabila de hisser la RDC dans le cercle vertueux des nations développées. A en croire Bongongo, cette opération part d’un constat, celui du nombre trop élevé des agents exerçant les fonctions à titre intérimaire. Mais également suite aux vacances créées par les récentes mises à la retraite des plusieurs cadres au sein des ministères pilotes et régies financières ainsi que l’INS (Institut national des statistiques). Mais des voix s’élèvent pour que le ministre poursuive ces réformes aussi au niveau des secrétaires généraux où les ministres sectoriels confondent parfois de rôle en s’arrogeant celui du patron de l’administration publique. Et sur ce point, Michel Bongongo rassure : « ces opérations vont s’étendre à tous les grades et catégories d’agents de carrière des services publics de l’Etat, en vue de redonner à notre Administration publique sa place de choix dans la conduite des actions de développement au sein de la nation. »
CN