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La communauté chrétienne dans le monde a fêté dimanche sa plus grande célébration : la pâques, qui commémore la mort et la résurrection de Jésus-Christ. Selon les croyants, le Fils de l’homme a défié la fatalité de la mort en ressuscitant après trois jours. Un miracle qui porte en lui seul l’espoir d’une vie éternelle. Désormais, la mort n’est plus la mort. Mais une escale avant un dernier voyage dans l’éternité de la gloire du Très Haut.
En RDC, dans les églises catholiques, protestantes et autres assemblées évangéliques ont chanté hosanna.
Mais hors de leurs temples, les Congolais peinent à trouver leur jour de pâques. Leur pays, mis à mort par une succession d’une élite irresponsable, attend désespérément sa résurrection. Le révérend David Ekofo n’avait-t-il pas raison d’avoir l’impression que « le pays n’existe pas » ? Comment penser autrement quand tout le monde sait que des milliards de dollars sont détournés chaque année dans des fraudes douanières et fiscales sans rien entreprendre pour arrêter ce « coulage des recettes publiques » ? Comment penser autrement quand les salaires des fonctionnaires ne permet pas de nouer les deux bouts, au moment où ministres, députés et autres gestionnaires de la res publika font pousser des gratte-ciels comme des champignons ? Comment penser autrement quand un boulanger étranger se réveille d’un bon matin et revoit à la hausse le prix du pain, défiant l’autorité du secteur ? Comment penser autrement lorsque les minerais les plus sollicités du monde que regorge la RDC, ne profitent pas aux Congolais ? Comment penser autrement quand malgré qu’ils se promènent sur des étendues de terre arable, des millions de Congolais meurent de faim ? Comment penser autrement quand le pays manque cruellement des routes praticables ?
Ces exemples comme tant d’autres prouvent à suffisance que la RDC est un pays mort. Mais contrairement à Jésus qui n’a fait que trois jours dans l’enfer de la mort, le pays de Lumumba fête bientôt ses 58 ans sous le sépulcre de la sous-pauvreté, sans donner le moindre espoir d’une résurrection. La pâques congolaise n’est pas encore inscrite dans un calendrier, décidément.
CN