Ce lundi 18 septembre, le Conseil de sécurité statue sur la situation politique en République démocratique du Congo. Mais que va-t-il changer après cette réunion tenue en marge de l’actuelle session de l’Assemblée générale de l’ONU ? Peut-être pas grand-chose.
A New York, le Conseil de sécurité tient une réunion exclusivement consacrée à la RDC. Au menu de ces discussions : « Soutien à l’Accord du 31 décembre, soutien au processus électoral, mesures de description, droits de l’homme et soutien à l’engagement régional ». Cette réunion sera présidée par le chef du département des opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix.
Mais que peut décider le Conseil de sécurité de l’Onu sur la crise politique congolaise ? Pas grand-chose, au stade actuel. Déjà lors de son passage à Kinshasa, le successeur d’Hervé Ladsous avait déjà annoncé ses couleurs. Il avait déclaré que « seul, le peuple congolais » pourrait mettre fin à cette crise liée à la non tenue d’élections dans le délai constitutionnel. Une position qui dit tout sur l’incapacité de l’Onu à trouver des solutions drastiques au mal congolais. Le reste, cette réunion de l’Onu sur la RDC ne pourrait que discourir comme d’habitude, malgré certaines positions assez pointues de Lacroix.
Déjà en juillet dernier devant le Conseil de sécurité, cet ancien diplomate français avait appelé les acteurs nationaux et internationaux à se mobiliser pour remettre l’Accord de la Saint Sylvestre sur les rails. Contrairement aux organisations régionale et sous régionale – la SADC ou la CIRGL – Lacroix avait déploré une mise en œuvre « largement insuffisante » de l’accord politique censé régir la transition en cours et baliser les chemins vers les élections.
Il avait aussi alerté sur l’effritement du consensus politique à quelques mois du délai butoir des scrutins fixé par le compromis du Centre interdiocésain. Et à l’approche de l’expiration de ce délai, la rue risquerait encore de gronder et les vies humaines, faucher. Encore qu’une autre possibilité d’obtenir un dialogue franc, s’amenuise… Ce, après cette espèce de sale tour joué par la Majorité présidentielle à l’opposition au sujet de l’application tronquée de l’Accord de la Saint Sylvestre.
CN