La déclaration d’irrecevabilité, par la CENI, des listes des candidats indépendants des partis et regroupements politiques à l’élection des Gouverneurs et Vice-gouverneurs de nouvelles provinces continue à susciter des réactions. Après le G7 et la Dynamique de l’opposition, c’est le tour de la SCODE de Jean-Claude Muyambo de tancer la centrale électorale.
La Solidarité congolaise pour la démocratie et développement (SCODE) s’est dite indignée par l’inféodation de la CENI à la Majorité présidentielle (MP). A en croire Denis Numbi, Porte-parole du parti de Muyambo, ce que la CENI a fait est une tentative de tricherie et une honte pour la démocratie. Il s’est dit étonné par la décision d’invalider les candidatures des candidats indépendants des partis et regroupements politiques de la Majorité présidentielle (MP) aux postes de gouverneurs et leurs vices dans les nouvelles provinces. Une décision que la CENI a prise suite à la lettre d’Aubin Minaku, secrétaire général de la MP, demandant à cette CENI d’invalider les candidatures des membres de la majorité qui se sont présentés en indépendant. Au regard de l’indépendance de la CENI, la SCODE indique qu’elle ne devrait pas obtempérer à la décision d’une plate-forme politique, fut-elle de la majorité au pouvoir. Et un ordre manifestement illégal. Par cette décision de la CENI, la SCODE a estimé qu’elle a étalé, au grand jour, son allégeance à la famille politique du chef de l’Etat. Aussi, insiste-elle, cette situation s’apparente à une tentative de tricherie de la part de la CENI pour les prochaines élections législatives et présidentielle.
Par cette position, la SCODE a emboité le pas au Groupe de sept (G7) et à la Dynamique de l’opposition qui, au cours de leur dernière déclaration commune, ont aussi fustigé le comportement de la CENI. En effet, dans un communiqué conjoint lu, mardi 1er mars, par José Endundo, la Dynamique de l’opposition et le G7 ont vigoureusement réagi par rapport à la publication des listes provisoires des candidats à l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs. D’entrée de jeu, ces deux plateformes se sont attaquées à la même décision de la CENI. Décision rendant irrecevables les listes des candidats indépendants des partis et regroupements politiques à l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs de nouvelles provinces.
Ayant, comme la SCODE, analysé scrupuleusement cette décision, les deux organisations d’opposition pensent que la décision de la CENI se fonde sur la lettre du SG de la Majorité présidentielle qui sollicitait le retrait des candidatures des partis politiques et personnalités membres de ladite plateforme. Elles soutiennent l’hypothèse selon laquelle aucun député national, aucun député provincial, aucun Sénateur n’a été élu sur la liste du regroupement politique « Majorité présidentielle » parce que ce regroupement n’a jamais présenté des candidats aux élections précédentes. Ainsi, la Dynamique de l’opposition et le G7 ont aussi indiqué que par cette décision, la CENI démontre son inféodation complète au pouvoir en place. Ce qui confirme selon eux, le doute sur son indépendance.
Pour ces plateformes, la CENI viole, une fois de plus, la Constitution de la République. De ce fait, la SCODE « met en garde Corneille Nangaa de ne pas faire comme ses prédécesseurs, Malu Malu et Ngoy Mulunda dont les noms ne plaisent plus à l’opinion ». Cela, pour avoir organisé des élections bâclées, truffées d’irrégularités et de la corruption, a averti Denis Numbi.
BLY/CP