« Si la volonté du peuple tend à l’organisation d’un référendum pour qu’il décide seul sur son devenir, nous ne pouvons que nous plier. C’est de la démocratie au niveau le plus élevé ». Voilà, en substance, ce qu’a déclaré Tryphon Kin-Kiey Mulumba au cours de l’émission Top Presse de la radio Top Congo enregistrée, samedi 30 janvier, à partir de son terroir, à Masimanimba. Organiser un référendum pour laisser libre cours à l’expression populaire, relève de la démocratie à son niveau le plus élevé. Profession de foi signée : Tryphon Kin-Kiey Mulumba. Ce ministre en charge des Relations avec le Parlement et patron de la structure « Kabila désir » croit dur comme fer que dans les pays dits de grande démocratie, le peuple, considéré comme souverain primaire, participe à toute prise de décision majeure concernant la vie de la Nation.
Cette participation s’effectue à deux niveaux. Soit, ce sont des élus, à qui le peuple a légué sa légitimité, qui s’expriment. Ou la question est posée directement au souverain primaire lui-même à travers un référendum. Pour ce professeur, dans aucun pays du monde, même dans les dictatures les plus féroces, pour quelque raison que ce soit, on n’a jamais empêché au peuple de participer à un référendum.
Au sujet de la convocation tumultueuse du référendum par le président congolais Denis Sassou Nguessoi, Kin-Kiey Mulumba a trouvé de la matière dans les propos du président français, François Hollande. « Le président Sassou peut consulter son peuple, ça fait partie de son droit, et le peuple doit répondre…ensuite, une fois que le peuple aura été consulté, cela vaut d’ailleurs pour tous les chefs d’Etat de la planète, il faut toujours veiller à rassembler, et à respecter et à apaiser», affirmait le français dans un point de presse conjointement tenu avec son homologue malien Ibrahim Boubacar Keita.
Aux yeux du roi de Masimanimba, cette position de l’hexagone est sans équivoque. Rentrant dans le contexte RD congolais, il a estimé que l’ordre politique actuel issu de Sun City, qui avait pour but d’en finir avec la guerre et le problème d’illégitimité des institutions et de leurs animateurs, a été vite trahi par ceux-là même qui l’ont élaboré. Sinon on n’aurait jamais connu les rébellions de CNDP et M23, qui ont une fois de plus fait couler le sang des RD-congolais, fait-il observer, affirmant au passage qu’il y a eu rupture du pacte républicain.
Enfin, pour Kin-Kiey, les RD-congolais sont, plus que jamais, déterminés à récrire leur histoire, à continuer sur le chemin déjà tracé par Kabila…refusant toute inanition de la Nation, rêve des certains politiciens de l’Opposition qui ne cherchent que leur positionnement. Le leader politique de Masimanimba s’est aussi expliqué sur les motivations de son ASBL, Kabila désir. Une structure qui n’a pas été créée pour pérenniser Kabila au pouvoir mais plutôt pour ne plus le diaboliser. Grâce à cette structure, pense Kin-Kiey, Kabila est 100 fois moins diabolisé aujourd’hui qu’il y a deux ans.
CN/AN