Victime de menaces, insultes, intimidations et autres violations de la liberté d’expression de la part du PPRD Claude Mashala, le journaliste Stany Bujakera, Reporter à la RTVS1, a finalement porté plainte au Tribunal de grande instance de la Gombe. Accompagnés de certains journalistes, Stany Bujakera Tshiamala a déposé sa plainte, hier mardi 2 février, au Tribunal de Grande Instance de la Gombe. « Je suis victime de menaces sérieuses de la part de Claude Mashala. [Ce monsieur, Ndlr] m’a promis le pire tout simplement parce que j’avais émis une opinion par rapport à l’actualité de mon pays, notamment en ce qui concerne le respect du délai constitutionnel », a-t-il expliqué à la presse. Il a demandé aux autorités compétentes de faire diligence pour que le dossier soit fixé au plus vite parce qu’il s’agit, selon lui, de sa dignité et de son intégrité physique qui sont mises en jeu par ces menaces.
Pour son avocat, Juvénal Mutumbi, l’affaire est déjà en justice et qu’il ne faut pas, à ce stade, la commenter. « M. Stany Bujakera a déposé une plainte. Cette plainte est entre les mains de la justice. Et c’est à la justice de faire son travail. Je n’ai aucune déclaration à faire », a-t-il dit, sans plus des détails.
Rappel des faits
Visiblement récidiviste impénitent, Claude Mashala ne semble pas être à son premier forfait. Un groupe de journalistes, désapprouvant les mêmes menaces, avait publié, le 27 janvier, un communiqué de presse dans lequel il dénonçait et fustigeait ces actes. Dans ce document, ces professionnels des médias ont rappelé des faits similaires commis par ce même auteur à l’endroit d’autres journalistes, notamment Ambroise Mamba, journaliste à Congo Web Télévision.
Le nom de l’auteur des menaces aurait encore été cité dans un incendie d’une chaîne de télévision proche de l’opposition lors de la campagne électorale en septembre 2011. Et le 24 janvier 2016, après le commentaire de sa nouvelle victime qui répondait à un post de son collègue de service sur le réseau social, Facebook, Claude Mashala est revenu à la charge pour promettre le pire : « Si je veux te chercher, je le ferai petit…Ecoutes, que ça soit la dernière fois que tu écrives des telles choses… » menaçait-il au téléphone avant de lancer quelques insultes peu recommandables.
Dido Nsapu