16 février: Kamerhe confirme la ville morte

Appel du Président National de l’Union pour la Nation Congolaise à la ville morte ce mardi, 16 février 2016 sur l’ensemble du territoire national

Congolaises et congolais,

Chers compatriotes,

Le 16 février 1992, au cours d’une marche des chrétiens réprimée dans le sang, le peuple congolais avait arraché la bataille de la démocratie.

Au cours des manifestations pacifiques sur l’ensemble du pays, les 19, 20, 21, 22, 23, 24 et 25 janvier 2015, le peuple congolais a de nouveau réaffirmé son attachement au pacte républicain issu de l’accord global et inclusif de 2002 à Sun-City, accord qui donna lieu à la Constitution du 18 février 2006, qui consacre notre pacte républicain de ne plus recourir ni à la guerre, ni à la violence, ni au coup d’état pour accéder au pouvoir.

Faut-il rappeler que cette constitution du 18 février 2006 avait été approuvée par le peuple congolais à 85% lors du référendum du 19 décembre 2005.

Aujourd’hui, nous voulons lancer un appel pathétique et patriotique à toutes les congolaises et à tous les congolais vivant sur le territoire national et à l’étranger, épris de paix et attachés aux valeurs républicaines ainsi qu’à la démocratie d’observer une ville morte ce mardi 16 février 2016 sur toute l’étendue du territoire national dans le strict respect de l’ordre public, des biens publics et des lois du pays.

C’est pour nous congolaises et congolais notre manière d’honorer la mémoire de nos compatriotes, victimes de l’intolérance et de marquer notre attachement à la Constitution de la République.

Personne n’est au dessus de la Constitution. Et nous ne permettrons   à une personne ni à un groupe de personnes de violer la loi fondamentale.

Cette journée commémorative de nos martyrs sera l’occasion pour nous de dire :

–       Non au glissement ;

–       Non au troisième mandat ;

–       Oui aux élections libres transparentes et démocratiques ;

–     Oui à l’alternance politique au pouvoir pour qu’à la date du 20 décembre 2016, le peuple congolais puisse saluer dans la paix et la joie la passation du pouvoir entre le président sortant dont le deuxième et dernier mandat constitutionnel  arrive à terme le 19 décembre 2016 à minuit et le président élu afin que la RDC puisse  prendre son envol pour le bien être tant rêvé de ce peuple meurtri.

Ainsi notre pays va t-il recouvrer sa dignité et sa place naturelle de la locomotive du démarrage de l’Afrique afin que les rêves de P. Lumumba, de Nkwame Kruma , Nelson Mandela, Modibo Keita, Jomo Kenyata, Julius Nyerere et de bien d’autres deviennent une réalité.

Peuple congolais l’espoir est permis. Nous en appelons à une prise de conscience et de responsabilité collectives car notre démocratie est réellement en danger et nous avons le devoir sacré de la sauver conformément aux prescrits de la Constitution.

Pour nous cette ville morte est l’expression d’engagement solennel et citoyen d’obtenir les élections dans les délais constitutionnels et notre refus catégorique d’un troisième mandat pour le Président Kabila.

Notre destin est entre nos mains. puisque le combat que nous menons est juste et noble, et que Dieu est du coté des justes, nous vaincrons.

 Si Dieu est avec nous qui sera contre nous.

Que Dieu bénisse la RDC et son vaillant peuple.

Yebela

Fait à Kinshasa, le 14 février 2016

Vital Kamerhe