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Pendant que pour la troisième fois à moins de deux mois les familles pleurent des proches succombés par des balles de la police, en haut lieu de la République, Joseph Kabila reçoit… Après le passage du Président congolais, Denis Sassou Nguesso, du nouveau Président angolais Lourenço et d’Ali Bongo du Gabon, c’est au tour du successeur de Robert Mugabe de fouler le sol congolais.
Et cela, dans un intervalle de temps relativement court. Quel message Joseph Kabila veut-il transmettre à travers ce ballet de certains présidents africains à Kinshasa ? Avec la chute en Afrique du sud d’un de ses inconditionnels soutiens, Joseph Kabila semble vouloir créer ou retisser des nouveaux liens. Hors mandat depuis fin décembre 2016, le Raïs dirige le pays sur fond de graves contestations de mouvements citoyens, de l’église catholique, de l’opposition politique et d’une partie de la Société civile. Cette forte contestation amplifiée par les trois marches du Comité laïc de coordination (CLC) délave l’image du régime au quotidien. Même si le pouvoir de Kinshasa réussit à miroiter certains projets d’exploitation du pétrole à la France, de l’électricité avec l’Espagne, sur le plan interne, la rue gronde toujours… Une situation qui semble incommoder JKK et le pousse éventuellement à créer autour de lui une sorte de cercle restreint des chefs d’Etat. Lui qui ne voyage plus assez à l’extérieur du pays et qui n’était plus assez fréquenté, fait venir depuis un temps quelques chefs d’Etat africains. Après la perte de Jacob Zuma, il fallait pour lui retisser les liens avec des nouveaux venus, notamment l’Angolais Joao Lourenço, le Sud-africain Cyril Ramaphosa – même si aucun contact n’est encore visible – et aujourd’hui le Zimbabwéen Emmerson Mnangagwa. Ce dernier qui succède à un grand ami de son père, Laurent-Désiré Kabila, ne devait pas lui glisser entre les doigts en ce temps difficile de son règne. En l’invitant à Kinshasa pour un séjour de 48 heures, Joseph Kabila voudrait non seulement positionner ce nouvel homme fort d’Harare, mais également montrer à la face du monde qu’il est toujours fréquentable. .
CN