PRESIDENTIELLE 2018: Vers une «guerre» Shadary, Fayulu, Fatshi et Kamerhe

A cinq jours du début de la campagne électorale et à un mois des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales, le plateau des principaux candidats à la prochaine élection présidentielle semble se dessiner. Selon des indications, ils seront quatre à concourir à la magistrature suprême.

Après la désignation d’Emmanuel Ramazani Shadary comme dauphin de Joseph Kabila, d’aucuns attendaient une bataille à deux. En face du candidat du Front Commun pour le Congo (FCC), les Congolais attendait celui désigné par la coalition des forces politiques et sociales de l’opposition. Au finish, ils pourront être plus de deux.
Depuis plusieurs mois, les leaders politiques de l’opposition avaient multiplié des réunions au pays à l’extérieur afin de peaufiner leurs idées quant à la désignation d’un « candidat commun ». Pour montrer à la face du monde qu’ils étaient prêts, cette fois-ci, à parler le même langage, ils se sont même regroupés au sein d’une structure nommée « L7 ».

Quand la maison brûle à Genève
Après plusieurs rencontres, ils se sont donnés rendez-vous à Genève (Suisse) pour se choisir leur candidat commun. Certes, l’un d’eux, Martin Fayulu, le président de l’Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (Ecidé), a été désigné, aux termes des élections, candidat unique de l’opposition. Mais quelques minutes après, Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe, respectivement président de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) et de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) ont retiré leurs signatures apposées au bas de la déclaration.
Du coup, les chances de voir l’opposition d’affronter la présidentielle du mois de décembre prochain avec un seul candidat, elle risque, comme en 2006 et 2011, de se présenter à ce scrutin en ordre dispersé. En effet, en dehors de Martin Fayulu, Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe ont promis de prendre à part, au nom de leurs partis politiques, à l’élection présidentielle.
Comme lors de deux précédentes élections présidentielles, l’opposition va disperser ses voix en face de l’unique candidat du camp présidentiel. En 2011, Joseph Kabila, candidat de la Majorité Présidentielle (MP), avait en face de lui Etienne Tshisekedi, Léon Kengo et Vital Kamerhe.

Le groupe de 5 réitère leur soutien à Fayulu
Alors que Félix Tshisekedi compte sur l’ancrage de son pays sur l’ensemble du territoire national et que Vital Kamerhe, populaire dans le Kivu, pense encore à son score réalisé à la présidentielle de 2011 (il s’était classé 3ème), Martin Fayulu, lui, peut compter sur le soutien de Jean-Pierre Bemba, Moïse Katumbi, Freddy Matungulu et Adolphe Muzito.
« Nous avons confiance en Martin Fayulu, un véritable soldat du peuple dont le cursus, l’expérience et l’engagement sont avérés. En sa capacité de remporter l’élection présidentielle. Nous mettrons tout en œuvre pour y parvenir », ont déclaré les cinq leaders à l’issue de leur réunion tenue le 15 novembre dernier à Bruxelles, en Belgique.

Appel à Fatshi et Kamerhe
En marge de leur réunion tenue dans la capitale belge, les cinq acteurs politiques ont demandé à Félix Tshisekedi et à Vital Kamerhe de revenir sur leur décision de quitter la coalition Lamuka (Réveillez-vous) née à l’issue de la réunion de Genève.
« Fini les faux-fuyants. Aujourd’hui, il ne reste plus que deux camps. Celui de la démocratie et celui de la dictature. Nous savons que le jour-J, le 23 décembre prochain, vous ferez le bon choix, celui de prendre en main le destin de la République Démocratique du Congo et de mettre un terme définitif à un régime qui a élevé la corruption, le crime et la prédation en mode de gouvernement », affirment les cinq leaders.
A quelques jours du démarrage de la campagne électorale, les jours qui viennent risquent d’être riches en évènements politiques en RDC.
CN

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