Son arrestation serait imminente, l’ancien Secrétaire général ai à l’Environnement, Conservation de la Nature et Développement durable, Vincent Kasulu voit ses chances d’être rétabli voler en éclat. Ses soutiens le lâchent l’un après l’autre et il ne compterait plus que sur l’intervention du Premier ministre Samy Badibanga qui malheureusement, ne serait pas prêt à le réhabiliter au risque d’entrer en conflit avec la présidence de la République.
Selon une source sûre, le dossier de cet homme considéré comme « prédateur » et sur qui pèsent de sérieux soupçons de détournement de 42 milliards de FC dotés au Ministère de l’Environnement par la Banque mondiale serait actuellement géré par la présidence de la République. Pendant ce temps, il se baserait sur deux vieux Arrêtés du Ministre de la Fonction Publique et du Premier ministre qui le réhabilitaient à ses fonctions ; une procédure considérée comme irrégulière selon un ancien SG retraité. « Ces arrêtés ont été pris en octobre et c’est pour les bloquer que le 10 novembre 2016, une directrice adjointe du cabinet du Chef de l’Etat avait organisé une réunion avec le Ministre de la Fonction publique de l’époque, Pascal Isombisho, de l’Environnement Robert Bopolo et de l’agriculture Mota en présence de principaux conseillers du président de la République. Unanimement, ils ont décidé de laisser suffisamment du temps à la justice pour enquêter sur le détournement de cette somme d’argent. C’est pour cette raison que les arrêtés précités sont restés sans suite favorable jusqu’à ce jour », révèle-t-on. Et les informations en provenance du ministère de l’environnement font état d’un conflit ouvert entre le personnel du secrétariat général qui serait partagé entre l’actuel SG ai et son prédécesseur.
Une affaire riche en rebondissements
Création d’un compte fictif pour dissimiler d’importantes sommes d’argent, des dépenses inéligibles dans des projets bidons, vol et soustraction des documents pour disparaitre les traces de ses pratiques opaques, opposition au recouvrement des taxes et détournement aggravé des recettes publiques sont parmi les faits de megestion que l’on reproche à l’ancien Secrétaire général ai de l’Environnement, Conservation de la Nature et Développement, Vincent Kasulu Seya Makonga. Dans un procès-verbal datant de 6 juin 2016, l’Ex-Ministre de l’Environnement, Conservation de la Nature et Développement Durable constatait dans le chef du SG ai de son Ministère, de grandes fautes disciplinaires dont la complicité avérée dans la minorisation des bases taxables des installations, la complicité dans le coulage des recettes suite à son opposition farouche au recouvrement des taxes d’implantation et rémunération annuelle de pylônes et plus grave, la soustraction des documents. Dans une correspondance officielle accompagnée d’une suspension de 3 mois, il l’invitait à présenter dans un délai de 20 jours ses justifications, ce que l’intéressé n’était pas en mesure de produire. Saisi, le 1er Ministre avait proposé l’émission d’un contrôle d’inspection générale des Finances pour éclairer les lanternes sur les détourneurs de 42 milliards de francs congolais disparus miraculeusement dans les comptes du Kongo central et du haut Lomami. Après ledit contrôle, il s’est avéré que Vincent Kasulu et deux de ses collaborateurs étaient impliqués dans un vaste réseau de détournement et le Procureur général de la République a été invité à entamer des poursuites judiciaires contre eux. Un mois plus tard, soit le 23 septembre 2016, c’est le Ministre des Finances qui entrait dans la dance en sollicitant au Premier Ministre l’accord de déférer les « mafieux » en justice et de son côté, le Ministre de la Justice avait demandé une semaine plus tard, au PGR d’engager des poursuites contre eux.
En octobre, le Ministre de la Fonction publique le réhabilitait en se basant sur un arrêté du Premier ministre qui tous ont été mis en demeure par le cabinet du président de la République pour besoin d’enquête.
CN