C’est par voie routière que le Président de la République est arrivé depuis lundi 12 juin dernier à Tshikapa, chef-lieu du Kasaï. Dans cette province attaquée depuis décembre 2016 par la milice opérant sous le label Kamwina Nsapu, il veut reconforter le moral de la population et en même temps, faire une évaluation sécuritaire comme à Kananga et Mbuji-Mayi.
A peine sur terrain, Joseph Kabila a présidé une réunion de sécurité avant de rejoindre sa résidence temporaire de Tshikapa.
Il était attendu dans cette province où cinq villes sont en proie à des cas d’insécurité. Annoncé le week-end dernier par Emmanuel Shadary, VPM et Ministre de l’Intérieur et Sécurité, Joseph Kabila est entré à Tshikapa par le pont Loange, long de 425 mètres qu’il a inauguré en 2010 et qui fait frontière entre les provinces du Kasaï et du Kwilu. Entré par le territoire de Kamonya dans le Kasaï, sur ce pont situé à 125 Km de Tshikapa, il a été accueilli par Marc Manyanga, Gouverneur de Province, Emmanuel Shadary, Vice-premier Ministre et Ministre de l’Intérieur et Sécurité, ainsi que Crispin Atama, Ministre de la Défense, en plus des députés nationaux originaires de cette province et d’autres Autorités politico-administratives. Le comité d’accueil a accompagné le cortège présidentiel sur 125 km jusque dans la ville de Tshikapa où des foules nombreuses l’ont accueilli à la tombée de la nuit. Avec la population, Joseph Kabila a marché à pieds du pont Kasaï dans la commune de Dibumba jusqu’au Gouvernorat de province où il a présidé la réunion de sécurité avant de rejoindre sa résidence temporaire de Tshikapa. Selon, le VPM et Ministre de l’Intérieur et Sécurité, 18 heures de route au volant, sur 950 Km, représente pour le Chef de l’Etat non seulement une première, mais un message fort qui rassure les populations dans cette partie du pays où la milice de Kamwina Nsapu a fait des incursions meurtières en pleine ville de Tshikapa en décembre dernier. Il faut signaler qu’à ce jour, les forces de sécurité ont déjà récupéré la totalité des localités occupées jadis par des miliciens.
Judith Asina