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Le nom du Vice-premier ministre en charge des Transports et Voies de communication, José Makila Sumanda est cité dans une scabreuse affaire de détournement de fonds destinés à la province du Sud Ubangi. Il est aussi accusé d’avoir détourné des bus dotés à cette province issue de l’ex-Equateur à l’époque où il fut gouverneur. Chasser le naturel, il revient au galop dit-on, sa réputation sulfureuse le suivrait car, il nous revient d’apprendre qu’il aurait récidivé à plusieurs reprises une fois dans le gouvernement notamment en bloquant des dossiers pourtant en ordre, faute de n’avoir pas obtenu des frais de commission exorbitants.
Il est le Ministre de la République qui s’est le plus affiché ces derniers mois aux côtés du Chef de l’Etat. Et pourtant, le Vice-premier ministre de Transport et Voies de Communication est loin d’être bon gestionnaire des projets qu’il initie. Pour preuve, une enquête publiée par le site www.Alternance.CD a mis à jour son passé sulfureux et le rôle supposé qu’il aurait joué dans le détournement de plus de trois millions de dollars américains appartenant à la province du Sud-Kivu. Des preuves accablantes qui témoigneraient de son implication dans le détournement de trois bus de marque Yundai au profit de sa société de transport installée à Gemena, Chef-lieu de province ont été brandies par ce média en ligne spécialisé dans les enquêtes.
« Pour ceux qui le connaissent, cet homme politique a laissé une mauvaise réputation partout où il est passé. De l’Office de Voirie et Drainage (OVD) à la vice-primature de Transport et Voies de Communication en passant par le Ministère des Travaux Publics et Infrastructures et le Gouvernorat de l’Equateur et du Sud-Ubangi, son nom a été cité dans des dossiers sales. Cet infirmier de formation qui a travaillé avec Mzée Kabila avant de faire des atermoiements entre l’opposition et le pouvoir de Joseph Kabila n’a jamais été inquiété par la justice », rappelle ce site.
Citant entre autres les nombreuses affaires de détournement dans lesquelles il serait impliqué, l’auteur de l’article qui a été largement partagé sur les réseaux sociaux fait remarquer que José Makila ne chôme pas car, il occupe des fonctions importantes au niveau national ou provincial.
Ministre, Député national, Gouverneur et maintenant Vice-premier Ministre, l’initiateur du parti politique Alliance des Travaillistes pour le Développement (ATD) ne manque jamais d’innovations. « Seulement, constate le confrère, il se dit partout qu’il utilise une bonne partie des retombées de ses initiatives à ses propres intérêts au détriment de l’intérêt général ».
L’opinion se rappellera du scandale de «casse pour vol de 100 000 USD » à l’époque où il fut ministre des Travaux publics et Infrastructures, lequel n’a jamais été élucidé jusqu’à ce jour. « Elu Gouverneur de l’Equateur, il avait détourné l’argent des enseignants et tabassé certains de ses collaborateurs. Ce comportement barbare a poussé les députés provinciaux à le destituer de son poste et à le chasser de la province », se rappelle un de ses anciens conseillers qui a requis l’anonymat.
Une réputation sulfureuse
Elu Gouverneur du Sud Ubangi à la surprise générale après avoir éliminé « sur tapis » le candidat de la Majorité présidentielle, José Makila va s’occuper de la gestion de la province où il initiera quelques projets dont la réhabilitation de quelques maisons de l’Etat pour permettre à son administration et son gouvernement de bien travailler. « Après quelques temps, il va solliciter un emprunt auprès d’une banque pour un montant de trois millions de dollars américains. Cette créance lui aurait été accordée d’après une source interne. Mais les dirigeants actuels de la province du Sud-Ubangi n’ont aucune trace de cette somme d’argent et ils se demandent si elle n’a pas été détournée par l’ex gouverneur Makila », écrit Alternance.CD
A ce propos, une commission d’enquête initiée par l’assemblée provinciale a proposé qu’il soit traduit en justice pour expliquer la destination qu’aurait prise cet argent destiné à financer des projets de développement de la province. Ces poursuites judiciaires se font toujours attendre. D’autre part, plusieurs maisons de l’Etat qui ont été affectées par décret royal ont été désaffectées par Makila en violation des règles de procédure en la matière notamment le principe de l’acte contraire.
« Là aussi, le rapport d’une commission de l’assemblée provinciale a demandé de le poursuivre devant la justice. Pendant qu’on s’attendait aux dites poursuites judiciaires, il a été accusé d’avoir détourné la rétrocession du mois de mars et avril 2017 en complicité avec l’ordonnateur délégué du gouvernement alors qu’il assumait déjà les fonctions de Vice-premier ministre de Transport et Voies de Communication », lit-on.
De la complicité des responsables provinciaux de l’ANR
Dans le même registre, il a été révélé la désaffectation de trois bus de marque Yundai destinés à la province du Sud-Ubangi par Makila pour ses intérêts privés. Il aurait créé une société SARL dont les bus font le trajet Gemena-Zongo, Gemena-Akula et d’autres. Ces opérations auraient été facilitées par l’Administrateur provincial de l’ANR qui aurait bénéficié d’une concession de 120 mètres sur soixante où il y a construit trois grandes villas. « Un peu partout, l’on trouve des écoles en pailles sans bancs ni tableaux et les élèves étudient à ciel ouvert. Dans le bureau où travaillait José Makila, il n’y avait pas de toilettes et tous les besoins se faisaient dans un sceau vert », confie un député provincial.
Jean Dende