L’actuel ministre du Budget a officiellement lancé son parti politique dénommé « Front des Congolais pour la Démocratie (FDC) » et tourne ainsi définitivement la page de l’Union pour la nation congolaise (UNC) de Vital Kamerhe.
L’ambiance était festive samedi 28 avril dernier à la Foire internationale de Kinshasa. Pour cause : un nouveau parti politique très ambitieux vient de voir le jour. Il s’agit du « Front des Congolais pour la Démocratie (FCD) » de Pierre Kangudia, l’actuel ministre du Budget.
Pour se conformer à la loi qui interdit à un membre du gouvernement d’occuper parallèlement des fonctions au sein d’un parti politique, Jean-Pierre Kangudia se contente actuellement de la qualité de l’autorité morale du FCD et cède la présidence de cette formation politique à un juriste, M. Tchekoya. Evidemment, dans son speech, Kagudia a promis de respecter la Constitution, les lois et règlements en vigueur en RDC. Le FCD ne se veut pas un parti de trop dans l’arène politique congolais. Il compte suivre à la lettre son idéologie politique basée sur la « social-démocratie », qui met l’homme au centre de toute action.
« Nous prenons l’engagement de placer l’homme au cœur du développement grâce notamment à la réforme du système éducatif face aux enjeux du développement durable, de faire la promotion d’un leadership transformationnel, la promotion d’une classe ouvrière et artisanale, la promotion de l’emploi des jeunes, la promotion du genre et des personnes vivant avec handicap. Nous voulons aussi respecter et faire respecter les instruments juridiques internationaux ratifiés par la RDC et la bonne gouvernance », a déclaré Pierre Kangudia devant une masse qui approuve son combat politique.
Il a précisé que le FCD est un parti d’opposition, surtout celle signataire de l’accord du 18 octobre 2016 à la Cité de l’Union africaine.
Avec la création de cette formation politique, Kangudia tourne définitivement la page de l’Union pour la nation congolaise (UNC). Le concerné avait choisi de quitter le parti de Vital Kamerhe qui l’obligeait, à la grande surprise de l’opinion, de démissionner du gouvernement d’union nationale alors que le même parti avait signé les accords politiques du 18 octobre et 31 décembre 2006.
Kangudia trace donc courageusement son chemin et se lance un nouveau challenge à quelques mois des élections.
CN