Pourtant ministre nationale, Astrid Madiya traine curieusement des casseroles assez bruyantes dans sa vie active. Ce membre du Gouvernement Tshibala, après avoir accédé à ses fonctions de ministre, refuserait carrément d’honorer une facture des meubles commandés auprès de l’entreprise Vaderol Business. A la place de payer, la toute puissante ministre choisit d’agiter la menace judiciaire sur sa créancière.
L’affaire pourrait paraitre purement privée. Mais elle prend d’autres proportions à cause de la responsabilité directe de Mme la ministre de la Culture et des Arts de la République démocratique du Congo. A sa nomination par le chef de l’Etat, dans le Gouvernement Bruno Tshibala, en qualité de patronne de la culture congolaise, Astrid Madiya demandera à son ami Claude Yamba, pour ne pas le citer, de lui trouver des biens pour meubler sa maison.
A son tour, l’intéressé prendra langue avec un fournisseur pour l’équipement et l’ameublement de son appartement situé au 3ème niveau de l’immeuble Mayumbe, en face de la Chancellerie des Ordres nationaux, à la Gombe. L’entreprise Vaderol Business est ainsi officiellement contactée.
Avec l’accord formel de la ministre de la Culture et des Arts, son appartement a été équipé par l’entreprise en appareils électroménagers, tapis et la décoration. Le tout, pour un montant estimé à 11.235 dollars. L’appartement reçoit ainsi une nouvelle architecture intérieure, histoire de donner une cure de jouvence à son lieu d’habitation. Celle-ci pourrait donc lui permettre de se remettre dans le standing qui équivaut à ses nouvelles charges ministérielles.
Cependant, le marché passé entre la partie Astrid Madiya – représentée par sa fille Grâce Lukusa qui se trouve être l’intendante de sa mère et l’entreprise Vaderol Business – prévoyait que la bénéficiaire des meubles allait payer la facture dès le 1er salaire de la ministre. Raison pour laquelle Mme Valérie Tshibola Kantu – manager de l’entreprise fournisseuse – a été orientée vers le directeur de cabinet de la ministre pour le paiement.
Là-bas au cabinet, c’est un véritable coup de théâtre ! Astrid Madiya va faire volte-face. Elle n’aurait plus daigné, d’après nos sources, honorer ses engagements. Particulièrement la facture de Vaderol Business pour des raisons non élucidées. Et depuis, sur les 11.235 dollars, Valérie Tshibola n’aura finalement touché que 600 dollars comme acompte de la main d’œuvre. Et cela, après 2 mois et demi de promesses non tenues.
Madiya menace…
Devant cette situation qui frise une escroquerie savamment orchestrée par Astrid Madiya, celle-ci va agiter des menaces judiciaires à sa créancière. En date du 4 octobre 2017, une sommation judiciaire provenant du Tribunal de Grande Instance (TGI) de la Gombe va tomber sur la table de Mme Valérie Tshibola. Sommation obligeant la créancière à récupérer ses biens fournis bien avant le 25 mai 2017, soit 5 mois après l’utilisation des meubles.
Un vice de procédure que les observateurs avertis s’emploient à dénoncer dans le chef de Mme Astrid Madiya. Un abus de confiance qui devrait sans nul doute interpeller la conscience d’un responsable politique qui, du reste, est tenue à une obligation morale de respect des engagements souscrits auprès des tiers. Face à cette situation, d’aucuns s’interrogent si la ministre n’userait-elle pas déjà de son autorité pour « gommer » une dette qu’elle avait pourtant promis de payer.
D’ores et déjà, des personnes qui ont pris connaissance de cette rocambolesque affaire n’hésitent pas d’évoquer une instrumentalisation de la justice par la ministre de la Culture et des arts. Ce dossier entame notamment la crédibilité du Gouvernement Bruno Tshibala. Une ministre dans la vie en off n’honore pas ses fonctions officielles.
« Un comportement déviationniste qui doit être observé avec rigueur par le Premier ministre, Bruno Tshibala », commente une autre source visiblement exaspérée par les frasques d’Astrid Madiya. Ce qui pose un autre problème, celui du mauvais casting de ce membre du Gouvernement Tshibala.
Mme Valérie Tshibala Kantu a, pour sa part, saisi la Cour constitutionnelle le 27 juillet dernier, pour rentrer dans ses droits. Espérant que les hauts magistrats pourront dire le droit et, finalement, contraindre son « EXCELLENCE » à s’acquitter de ses obligations vis-à-vis de Vaderol Business. Affaire à suivre !
CN