Les Etats-Unis d’Amérique appellent à la tenue des élections et au départ du président Kabila en décembre 2017. Washington a fait cette déclaration dans un communiqué rendu public par Rex Tillerson, Secrétaire d’Etat à la Maison Blanche, à l’occasion du 57ème anniversaire de l’indépendance de la République Démocratique du Congo (RDC).
Pour Washington, la RDC se trouve à un stade où seuls les élections et le transfert de pouvoir pourraient contribuer à garantir les avancées réalisées ces dernières années. «La RDC se trouve à un moment critique, avec l’occasion de construire et de consolider les acquis importants des années passées grâce à un transfert de pouvoir pacifique et démocratique historique», explique la Maison Blanche. Pour la Maison Blanche, « le succès de la République démocratique du Congo soit un avenir meilleur où tous les Congolais pourront participer librement à l’élection démocratique de leurs dirigeants, bénéficier de les énormes richesse et ressources du pays et travailler ensemble pour bâtir un pays pacifique et prospère Avenir ». Elu en novembre dernier en remplacement de Barack Obama dont l’Administration était ne cachait pas sa position par rapport à la crise politique en RDC, Donald Trump ne semblait pas s’intéresser jusque-là au continent africain, mais surtout à la situation qui prévaut au pays de Patrice-Emery Lumumba.
Sur les traces de l’UE
Jusque-là c’est l’Union Européenne qui prenait la tête de pont dans le camp des partenaires extérieurs de Kinshasa qui réclament la tenue des élections dans le délai, mais aussi le transfert pacifique du pouvoir entre le nouveau Président élu et Joseph Kabila, l’actuel locataire du Palais de la Nation.
Certains européens, notamment la France et la Belgique veulent voir les élections être organisées en RDC selon les prescrits de l’Accord politique signé le 31 décembre 2016 entre les délégués de la Majorité Présidentielle et ceux du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement (Rassop). Selon ce texte, l’élection présidentielle doit avoir lieu en RDC au plus tard décembre 2017.
Kinshasa contre-attaque
Du côté du régime de Kinshasa, on ne semble pas baisser les bras. Depuis quelques mois, le ministre congolais des Affaires étrangères sillonnent des capitales africaines pour solliciter le soutien de certains chefs d’Etat africains. En marge du 29ème Sommet de l’Union Africaine qui se tient actuellement à Addis-Abeba, Kinshasa affirme avoir obtenu le soutien de l’UA. « Notre demande a été entendue et à l’unanimité le conseil des chefs d’Etat a condamné cette pratique des sanctions et a demandé aux organisations qui le prennent de les retirer », a déclaré Léonard She Okitundu, le patron de la diplomatie congolaise.
Plusieurs fois, Lambert Mende, ministre de la Communication et porte-parole du Gouvernement a dénoncé « l’ingérence étrangère dans les affaires d’Etat souverain ».
CN