Les allégations tenues par Thambwe Mwamba sur RFI, confirmant la thèse selon laquelle, l’ancien bâtonnier du Barreau de Lubumbashi, Jean-Claude Muyambo a été arrêté pour escroquerie n’a pas laissé indifférent le Porte-parole de la SCODE, Numbi Denis qui, au cours d’une conférence de presse, tenue hier, au siège de la SCODE a balayé d’un revers de la main les propos diffamatoires de Thambwe Mwamba sur RFI.
Faux et archi faux. Muyambo n’a pas été arrêté pour escroquerie, rétorque son porte-parole Numbi Denis. De poursuivre, une fois de plus, Thambwe Mwamba a étalé sur RFI son manque de maîtrise et de sérieux dans l’affaire Jean-Claude Muyambo. Ce dernier a été lavé de toute accusation par la commission rogatoire dépêchée à Lubumbashi pour enquêter sur cette imaginaire affaire que le régime a montée de toutes pièces en vue de faire taire l’ancien ministre des Affaires sociales suite à ses positions contre le régime. Pour ce porte-parole, ce qui est grave sur les ondes de RFI, Thambwe Mwamba – ce ministre qui a servi dans tout le régime – a été incapable d’élucider le vrai motif de l’arrestation de Muyambo. Tantôt on l’accuse de stellionat, d’escroquerie, d’abus de confiance, précise-t-il. A cette question, jusqu’à preuve du contraire, le ministre des Médias et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende et son homologue de la justice ont toujours été incapables de justifier l’arrestation injuste et arbitraire de Muyambo, qui vient de totaliser une année en prison depuis le mercredi 20 janvier dernier, a fait remarquer, d’un ton sévère, la bouche autorisée de la SCODE. Ce parti n’attend pas s’arrêter là. Point n’est besoin pour le parti de Muyambo d’informer l’opinion nationale et internationale que Thambwe Mwamba a commis un crime contre l’humanité en autorisant une attaque contre un avion commercial civil dont les membres de l’équipage et les passagers ont tous péri aux alentours de la ville de Kindu. Et que Thambwe aurait lui-même fait une déclaration sur RFI, que celui qui avait autorisé que l’avion soit abattu au motif que cet engin transporté des armes. Aussitôt, l’information avait été démentie à l’époque par le responsable de Hewa Bora, a rappelé Numbi. Avant de poursuivre que c’est un acte criminel et imprescriptible auquel tôt ou tard, Thambwe en répondra. Entre Muyambo et lui, qui est le véritable criminel ? s’est-il interrogé. La communauté internationale sait pertinemment bien que le procès Muyambo est monté de toute pièce. Raison pour laquelle, le président Obama, François Hollande, Amnistie internationale, Human Right Watch, les Euros députés ont, tous, fustigé l’arrestation de Muyambo. Des réactions ne cessent de tomber. Paul Lefebvre, un député canadien, au cours d’une interview accordée à la Voix de l’Afrique au Canada, a dénoncé l’arrestation injuste de Muyambo. Et s’étonne que ce dernier ait passé plus d’une année en prison injustement. L’élu canadien a promis de mouiller le maillot sur le plan international pour que le chairman de la SCODE recouvre sa liberté.
Procès politique
Arrêté en pleine ferveur des manifestations populaires de janvier 2015 contre le projet de loi électorale, Jean-Claude Muyambo a totalisé une année d’emprisonnement. Dans les différentes audiences du dossier en instruction, le procureur de la République du Parquet de Lubumbashi est resté longtemps sans être saisi. Une situation que le Conseil de Muyambo avait qualifiée de fuite en avant. Car, selon la même source, il aurait eu peur d’affronter Muyambo compte tenu de la vacuité du dossier. Au cours de l’audience du lundi 18 janvier 2016, la Cour suprême de justice avait renvoyé l’affaire au 26 février 2016 afin que le Conseil de Muyambo prenne connaissance du mémo du procureur de la République de Lubumbashi. Une deuxième raison du report restait le désistement du Bâtonnier Tarcisse Matadiwamba qui avait refusé de comparaître pour le compte de la République contre son collègue Muyambo. Il l’avait fait acter aux juges lors de l’audience du 4 décembre 2015. Et depuis, il n’est toujours pas remplacé.
CN