De passage dans son fief du territoire de Mweka où il s’est rendu récemment pour obtenir sa carte d’électeur, le Directeur général honoraire du Fonds de Promotion de l’Industrie (FPI), Constantin Mbengele Kwete a été porté en triomphe par la population. Les ovations et les attroupements tous azimuts constatés partout où il est passé et les bains de foules auxquels il a eu droit n’ont pas été du goût de certains acteurs politiques du Kasaï qui auraient essayé de porter atteinte à son intégrité physique. Heureusement pour lui, il y a eu plus de peur que de mal mais cet incident révèle qu’il est devenu un adversaire encombrant pour ces derniers. Décryptage.

En dépit de nombreux avantages que leur ont procurés différents hauts postes qu’ils ont occupés au niveau national, les principaux leaders politiques de la Province du Kasaï et particulièrement ceux du territoire de Mweka n’ont rien fait pour leurs électeurs. Au contraire, certains d’entre eux, bien que se considérant autrefois comme « grands leaders » de la contrée, ont porté la responsabilité du mauvais score obtenu par le Chef de l’Etat Joseph Kabila à la présidentielle de 2011 dans l’ancienne province du Kasaï occidental.

A titre exemplatif, aujourd’hui, l’un d’entre eux est même soupçonné d’avoir contribué à la pollution de la situation sécuritaire et sociale de sa  province d’origine. Et visiblement, le  divorce avec sa base est consommé car celle-ci ne le porterait plus. En témoigne un accueil timide qui lui a été réservé lors de son passage en septembre dernier pour se faire enrôler.

A l’opposé, Constantin Mbengele a récolté un franc succès qui présage des surprises aux prochaines joutes électorales. Et de l’avis des observateurs, ce cadre de la Majorité présidentielle récolte les premiers fruits de son implication en faveur de l’amélioration des conditions de vie des  habitants de sa province. « Au moment où les autres remuaient terre et ciel pour protéger leurs postes, il investissait le peu qu’il avait dans l’amélioration de nos conditions sociales. Et maintenant que les élections approchent, nous allons traiter chacun selon ses réalisations », explique un habitant de Mweka.

Ii fait peur…

Cet encrage social s’expliquerait par des actions caritatives  et des gestes de bonne volonté posés par l’ancien patron du FPI  notamment dans les secteurs de l’éducation, santé et des infrastructures routières. Selon de sources locales, Constantin Mbengele a financé sur fonds propres, la construction ou réhabilitation des écoles, centres de santé et l’érection de ponts.

« Au regard de ces actions qui plaident sa cause même quand il n’est pas sur place, il devenu  le principal leader non seulement de Mweka mais de tous les territoires du Kasaï où il jouit d’une bonne réputation », explique un habitant d’Ilebo, Kuba de souche comme lui.

L’on comprend aisément pourquoi ce cadre du PPRD est considéré comme l’homme à abattre par certains cadres du parti présidentiel originaires de sa contrée. En tout état de cause, l’évocation de son seul nom installe une peur marron pour ne pas dire la panique dans le chef de ces derniers.

Cela dit, le bureau de la  Majorité présidentielle est appelé à rappeler à l’ordre ses fils qui doivent accepter sportivement la montée en puissance de celui dont ils minimisaient la capacité de mobilisation et le poids politique il y a quelques années. Qu’à cela ne tienne, en dépit des attaques et de fausses accusations dont il fait l’objet, Constantin Mbengele reste déterminé à sortir son Mweka natal du gouffre dans lequel l’ont plongé des acteurs politiques véreux  et à faire bénéficier à ses habitants de retombées de la révolution de la modernité prônée par le Chef de l’Etat Joseph Kabila.

Jean DENDE