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L’acquittement, vendredi, de Jean-Pierre Bemba par la chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI), a ravi plus d’un Congolais. Après dix ans de détention, l’ancien vice-président est sur le point de retrouver la liberté, en attendant de liquider l’affaire sur la « subornation des témoins » (atteinte à l’administration de justice).
Une fois libre, « Igwe » ne va sûrement pas tarder pour se jeter dans la bataille politique au moment où les candidatures pour les prochaines joutes électorales s’ouvrent. Le Mouvement de libération du Congo (MLC) a, sans plus tarder, annoncé la tenue de son congrès le mois prochain, pour plébisciter un candidat président de la République.
Néanmoins, une question surgit dans l’opinion : condamné jusqu’en appel dans l’affaire de subornation des témoins, Bemba sera-t-il éligible pour la présidentielle prochaine ? La nouvelle loi électorale, dans son article 10, cite parmi les faits rendant une candidature inéligible, « les personnes privées de leurs droits civils et politiques par décision judiciaire irrévocable ; les personnes condamnées par décision judiciaire irrévocable pour crimes de guerre, crimes de génocide, et crimes contre l’humanité ; les personnes condamnées par un jugement irrévocable du chef de viol, d’exploitation illégale des ressources naturelles, de corruption, de détournement des deniers publics, d’assassinat, des tortures, de banqueroute et les faillis ;… ».
Si, pour « crimes de guerre et crimes contre l’humanité », le challenger de Joseph Kabila en 2006 ne risque rien, puis qu’il vient d’en être blanchi, il y a toutefois à supposer que la subornation des témoins relève des faits de « corruption » indiqués dans la loi. Et c’est là où chacun y va de son interprétation. Certains pensent que le dossier principal de Bemba rend caduc le second (subornation). D’autres, pensent le contraire.
A ce stade, la balle sera renvoyée à la justice congolaise, au cas où la Commission électorale nationale indépendante (CENI) arrivait à refuser la candidature du leader du MLC. La Cour Constitutionnelle, nouvellement requinquée avec des juges proches du président Joseph Kabila, dira le dernier mot. Un mot qui aura une charge politique considérable.
Comment imaginer un JP Bemba enfin libre, mais empêché par son propre pays de briguer la magistrature suprême ? L’on n’en est pas encore là. Mais l’on peut dangereusement arriver à ce scénario.
CN