Warning: Invalid argument supplied for foreach() in /htdocs/wp-content/plugins/mailchimp-subscribe-sm/admin/classes/admin.php on line 536
Le directeur général de l’Office de gestion du fret multimodal (OGEFREM) a joué, mardi 25 avril, au siège de cet office, à un vulgaire type en insultant copieusement son adjoint, India Omari Idi. Un scandale qui dévoile au grand jour le déficit moral d’un homme à la tête d’une si grande entreprise publique.
L’on se croirait en pleine « Colombie », ce coin dans les gradins du stade des Martyrs, véritable cathédrale de fumeurs de chambres où les injures les plus abjectes coulent à flot. Non, mardi 25 avril 2016 vers 10 heures, l’on n’était pas au stade des Martyrs. Mais dans les locaux de l’Office de gestion du fret multimodal (OGEFREM) quand les injures faciles ont fusé du bureau du … directeur général. « Libo… ya maman na yo ! ». Oui, des journalistes présents comme par hasard dans le bâtiment, des agents de l’Ogefrem et des visiteurs ont entendu ces injures dignes d’un Shegue, mais sorties de la bouche d’Anatole Kikwa, le directeur général de l’OGEFREM. Ce dernier insultait copieusement à haut débit son adjoint, India Omari Idi.
Mais comment il est arrivé jusqu’à ce scandale ? Selon les témoignages, tout serait parti de l’entrée du directeur général adjoint dans le bureau de son titulaire pour un dossier important. Chose que Kikwa, préoccupé par ses causeries privées avec une dame en pleine heure de travail, n’a pas apprécié. Et cela a suffi pour faire pleuvoir des invectives et autres menaces mêlées au trafic d’influence contre un collaborateur qui, malgré tout, a gardé son sang-froid.
« Le super DG reproche à son adjoint de s’être invité dans son bureau sans remplir la feuille d’audience comme tout agent lambda, tout Dga de son état. Tentant d’expliquer à son titulaire les raisons de sa visite justifiée par les plaintes des délégués syndicaux venus, sur invitation de la direction générale, des entités décentralisées pour participer à la réunion paritaire, abandonnés depuis à leur triste sort à Kinshasa, India se verra renvoyer, manu militari, comme un malpropre avec des invectives dignes des couloirs des Shegues des quartiers rouges de Kinshasa », rapporte un témoin oculaire.
En réalité, c’est un dossier qui embêtait Kikwa que son adjoint était venu exposer. Cela concernait la situation des délégués syndicaux des entités décentralisées bloqués à Kinshasa faute des moyens alors que leur mission (réunion paritaire nationale) à Kinshasa avait déjà pris fin. Oubliés par le DG qui les avait invités, les délégués syndicaux des ETD n’avaient que les DGA pour plaider en leur faveur.
Un témoin gênant
Le vrai problème est que le DG garde une dent contre un DGA qui l’étoufferait dans certains dossiers flous. A l’instar d’un précédent concernant la vente illicite, sur autorisation de Kikwa, du véhicule Toyota Hilux de la DPNK/Goma alors qu’il a été établi que ce véhicule n’a jamais été déclassé et est en bon état.
India Omari avait désapprouvé une démarche autorisée « sans concertation préalable au sein de la Direction générale et qui, du reste, n’aurait pas suivi les règles et procédures en la matière ». Ne voulant cautionner cette irrégularité, il avait, dans une note, invité son titulaire de surseoir cette vente en écrivant une note circulaire aux entités concernées pour que cela ne paraisse pas comme étant une spoliation des biens publics. Au finish, India a réussi à obtenir l’annulation de cette transaction de vente par le directeur général tout en espérant qu’un tel incident ne se reproduira plus à l’avenir.
Voilà l’une des raisons pour lesquelles Kikwa aurait du mal à supporter son adjoint qui ne demande pas plus qu’une collaboration basée sur le respect des procédures du travail. Pour cela, India serait devenu un témoin gênant à l’Ogefrem. Un homme à abattre donc.
CN